Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 16 avril 2010
Tourisme

Les habitudes des Français dans les loisirs de plein air

La première édition de l’"Observatoire des loisirs en plein air" (réalisé par TNS Sofres pour Campingaz) montre l’intérêt et le plaisir qu’ont les Français à pratiquer barbecue, pique-nique, jardinage, randonnée, camping ou sport nautique (1). Un Français sur trois est aujourd’hui adepte du camping («régulièrement», «de temps en temps» ou «raremenr»). Ces adeptes sont plus nombreux parmi les moins de 35 ans (52%) et les foyers avec enfants (46%). On observe en revanche peu de différences entre classes économico-sociales (38% dans les classes aisées face à 31% de pratiquants dans les classes modestes). Parmi les allergiques au camping (49% qui ne sont jamais allés camper et ne le feront sûrement jamais), les seniors sont surreprésentés: 57% des 50 à 64 ans et 83% des 65 ans et plus. Alors sous quel «toit» camper? 48% des adeptes choisissent la tente, mode d’hébergement symbolique du camping. 32% lui préfèrent toutefois le mobil home… mobil home qui a franchement le vent en poupe auprès de ceux qui ne pratiquent pas le camping mais disent qu’ils le feront peut-être. 45% d’entre eux choisiraient le mobil home plutôt que la tente (23%). Camper, oui, mais pas sans un certain confort: 49% des campeurs préfèrent s’installer sur un terrain aménagé (piscine, aires de jeux, etc.) plutôt que sur un simple camping municipal. Seuls 10% des campeurs disent avoir l’habitude de faire du camping sauvage et 3% se sont déjà adonnés au camping à la ferme ou chez l’habitant. Le besoin d’un confort minimum, en matière de prestations hôtelières comme en ce qui concerne les activités proposées (animations sportives, récréatives, pour les enfants comme pour les adultes), paraît important. Toutefois, cette envie de confort est beaucoup plus forte auprès des seniors. Pour les adeptes, ce qui plaît dans le camping, c’est d’abord – et largement – la convivialité (47% des citations). Par ailleurs, l’argument économique est cité par 35% des campeurs, qui jugent le camping, « bon marché ». C’est un atout d’ailleurs avancé par 49% des moins de 25 ans. Viennent ensuite « l’absence de contraintes » (25%), la proximité avec « la nature » (22%), la mobilité (18%) et la possibilité de « faire de nouvelles rencontres » (17%). Le partage de ces moments privilégiés est recherché, de même que la «communion» avec la nature. Mais les campeurs attendent néanmoins un niveau croissant de confort; c’est l’une des raisons du développement de l’hôtellerie de plein air. En outre, la propreté du camping est un critère important de choix du site et de satisfaction. Ainsi, les Français en général sont attentifs à «l’état des sanitaires communs», qui, avec 33% des citations, domine la hiérarchie des inconvénients du camping. Loisir en plein air oblige, 23% citent ensuite «les conditions météo», 19% «la promiscuité dans les espaces collectifs» et 19% «les insectes». Enfin, 18% mentionnent «le manque de confort» et 16% «le bruit». Seul un tout petit nombre de campeurs (4%) y vont simplement par habitude: le camping est un véritable choix. Mais on peut se demander si l’impact de la crise actuelle sur le budget loisirs a eu un effet sur le choix du camping, au détriment d’un séjour à l’hôtel ou d’une location. Y a-t-il eu arbitrage économique? Parmi les adeptes qui sont allés camper au cours des 18 derniers mois (21% des Français), 76% déclarent que la crise économique actuelle n’a eu pas d’influence sur leur choix (dont 54% «pas du tout d’influence»), et ce, toutes classes économico-sociales confondues. (1) Sondage réalisé du 12 au 19 mars 2010 auprès d'un échantillon national de 1.074 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, interrogées en face-à-face à leur domicile. Pour accéder aux résultats, voir lien ci-dessous.

Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2